Ces traitements contre le cancer qui menacent nos retraites

La recherche contre le cancer n'enchante pas tout le monde, semblerait-il. Si d'un point de vue éthique, le développement d'un traitement est appréciable, il en va autrement selon plusieurs gouvernements, notamment en France et en Belgique où un chercheur a récemment été arrêté alors qu'il allait publier ses travaux.

 

Bruno Lemaire, ministre des finances, a tenu ce matin une conférence de presse à Genève au cours de laquelle il a exprimé quelques inquiétudes d'ordre économique :

 

"La recherche contre le cancer nous permet d'avoir une société en meilleure santé, mais à quel prix ? Je ne veux pas parler des coûts exorbitants, le sujet a déjà été traîté, mais de ce qu'il se passe pour les autres citoyens, les citoyens sains."

Naturellement la déclaration a suscité quelques questions,et le ministre français s'est expliqué :

 

"Un traitement contre le cancer aurait ce défaut qu'il serait accessible à nos concitoyens. Or, le cancer chez les personnes agées c'est 50% des cas répertoriés soit soixante dix mille nouveaux cas par an. Ces personnes ont beau mériter des soins, il n'en est pas moins que ces soins leur permettent de profiter plus longtemps de leurs retraites, contraignant ainsi les travailleurs à cotiser plus longuement et plus durement. Le traitement contre le cancer, c'est la fin des retraites d'ouvriers ayant travaillé des années de plus que leurs parents.

C'est pourquoi j'appelle tous les citoyens européens à réfléchir et à choisir entre une retraite confortable grâce à une mortalité convenable et une absence de retraite dans une société vieillissante et improductive."

 

Ce n'est pas la première controverse sur les maladies graves. Il y a quelques années les USA développaient un traitement contre le VIH rallongeant l'espérance de vie de vingt ans, le président de l'époque G.W Bush était parvenu à étouffer l'affaire et à limiter les dégâts économiques en le rendant payant pour l'Afrique, empêchant ainsi la croissance économique future de nos voisins du sud.

 

 

Agnès Buzyn, ministre de la santé, a cet après-midi déclaré devant les journalistes "je l'admets à mon tour, le cancer est un mal nécessaire pour notre puissance économique et l'équité entre tous les citoyens, c'est pourquoi nous penchons sur un projet de loi visant à limiter le budget accordé à la recherche et à n'autoriser le traitement que jusqu'à un certain âge."

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