Un stagiaire du Figaro viré après avoir laissé quelqu'un dire que les agressions sexuelles c'est mal

 

Dans le journalisme, il y a des règles, et l'une d'entre elles est simple : il faut suivre la ligne éditoriale. Si un journal ou un magazine s'affirme sérieux, les sources doivent être vérifiées, s'il se dit de droite, les informations doivent être vérifiées puis ignorées, s'il se dit du centre, les informations doivent être formulées sous formes de questions de manière à énerver les lecteurs.

 

Chez Artillerie Lourde, nous avons pris la décision difficile d'avoir un point de vue plutôt très à gauche et pas très tolérant envers l'intolérance et les comportements de gros beaufs dangereux, mais après de longues heures de discussions, nous avons convenu que dire "c'est pas hyper cool d'être un gros connard creepy" n'était pas la fin du monde.

 

Chez L'Obs, la décision a été prise de partager activement du contenu anti-science jusqu'à ce que même l'UE se pose des questions absurdes et que les gens arrêtent de se vacciner.

 

Chez Le Monde, la tendance est plutôt au fact-checking APRES la publication des articles plutôt qu'à la publication d'articles clairs et directement vérifiés, le tout en prétendant que c'est révolutionnaire.

 

Chez le Figaro, il ne faut jamais défendre une victime d'agression sexuelle, de racisme ou de harcèlement. Une femme porte plainte pour viol ? On doit demander combien mentent sur le sujet (2%). Une vanne raciste ? On rappelle les chiffres de l'immigration et pas le manque de volonté d'intégrer une main d'oeuvre nécéssaire.

Mais ça, c'était jusqu'à ce matin où la rédaction du Figaro s'est transformée en champ de bataille après que Greg, le nouveau stagiaire, a refusé de censurer une lectrice qui disait que c'était mal d'embrasser une inconnue de force et par surprise. Problème : l'article parlait d'un militaire qui embrassait une femme de force. Faute grave, licenciement immédiat, la sanction ne se fait pas attendre. Vers 9h30, c'est Alexis Brézet lui-même qui présente ses excuses dans un édito publié sur le site du Figaro. Dans cet édito, il rappelle qu'on ne peut pas "être le journal de Zemmour et donner la parole à des gens qui pigent le concept de discrimination, on ne peut pas inviter Wauquiez et laisser une connasse dire que la droite est responsable d'une énorme partie du bordel économique actuel. Il y a des règles, Le Figaro était, est, et restera un journal conservateur pour blancs aisés."

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